Aquarelle

L'aquarelle est une technique picturale utilisant, à l'instar du lavis, l'eau comme médium mais s'en différencie par l'utilisation de couleurs.



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Matériel de peinture - Papier

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Définitions :

  • Definition : Peinture à l'eau plus transparente que la gouache (une peinture à base d'eau plus épaisse). L'aquarelle est appliquée sur un support de papier ou de carton.... (source : gallery)
  • Technique de peinture à l'eau qui consiste à diluer abondamment les pigments. (source : mba-lyon)
  • Peinture à la détrempe dans laquelle les couleurs, solubles dans l'eau additionnée de gomme arabique ou d'une substance chimique en ... (source : artiste.free)

L'aquarelle est une technique picturale utilisant, à l'instar du lavis, l'eau comme médium mais s'en différencie par l'utilisation de couleurs. Il s'applique le plus souvent sur du papier épais et absorbant, qui est conçu particulièrement pour ce type de peinture. Ce papier s'appelle papier aquarelle. L'une des principales propriétés de l'aquarelle est la transparence. Un de ses principaux avantages étant la rapidité d'exécution. Un de ses principaux inconvénients est sa maîtrise. Cette technique, en raison du côté particulièrement liquide de cette peinture, se pratique à l'horizontale. On obtient des mélanges de couleurs, essentiellement par deux moyens : le mélange chimique des couleurs ou la superposition de celles-ci.

Scène alpine, aquarelle de William Turner
Palette d'aquarelle

On trouve le plus souvent l'aquarelle sous forme de pastilles (godets, demi-godets) ou de tubes, mais également de crayons nommés crayons aquarellables.

L'aquarelle est constituée :

D'autres éléments peuvent entrer dans sa composition pour perfectionner ses qualités de dilution.

Les tubes d'aquarelle contiennent précisément le même produit que les godets. Il est par conséquent envisageable de remplir les godets vidés avec des tubes, moins onéreux, ceux-ci durciront en séchant. Il est cependant recommandé de procéder en plusieurs couches.

Applications

Aquarelliste " croquant " un paysage

L'aquarelle est utilisée selon la technique du lavis, c'est-à-dire diluée avec plus ou moins d'eau, lui donnant plus ou moins de transparence, et différents effets selon le papier.

L'aquarelle se prête bien au travail d'esquisse ainsi qu'aux carnets de voyage, comme le montrent les célèbres carnets d'Eugène Delacroix parce que aisément transportable, elle sert à monter rapidement en couleur une image préalablement croquée au crayon ou à l'encre de Chine. (Attention l'encre en recharge des stylos plumes n'est pas de l'encre de chine et se dilue dans l'eau après séchage).

L'aquarelle est cependant aussi utilisée pour des peintures particulièrement poussées et particulièrement longues à mettre en œuvre, comme on montré Albrecht Dürer, William Turner, Jean-Baptiste Isabey et tant d'autres.

Depuis le XIXe siècle et toujours actuellement, c'est une des techniques les plus utilisées dans les illustrations, elle fait la connaissance de par exemple un grand succès dans les livres pour la jeunesse, surtout pour la possibilité de douceur de ses traitements.

L'aquarelle est aussi particulièrement utilisée pour la réalisation de décors de dessins animés en animation respectant les traditions.

Sa simplicité apparente en fait un outil particulièrement attirant pour les novices mais la difficulté réelle (très peu de possibilité de repentir, comme avec le lavis) en fait une des techniques les plus complexes à maîtriser et peut particulièrement rapidement les lasser.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

La peinture rupestre qu'on peut toujours observer aujourd'hui dans différentes cavernes autour du monde, est sans doute la première trace d'aquarelle, le liant y était le plus souvent la salive du peintre et les pigments limités à de l'ocre et du noir.

En Égypte l'aquarelle est utilisée depuis -1250, elle a servi à recouvrir les murs dans les pyramides des pharaons.

Dans la civilisation chinoise, l'aquarelle est sensiblement liée à l'invention du papier il y a à peu près 2 000 ans.

Moyen âge et renaissance

On trouve l'utilisation de l'aquarelle durant le Moyen Âge en Afrique de l'Est et dans toute l'Asie du Moyen-Orient à l'Extrême-Orient (où elle sera fréquemment mélangée au lavis) en passant par l'Asie centrale, comme en Iran où l'art persan a laissé de nombreuses aquarelles.

Elle accompagnera aussi l'art de l'enluminure en Occident.

En occident, Albrecht Dürer (1471-1528) est sans doute un des premiers grands maîtres de l'aquarelle, il la développera avec une grande finesse, fréquemment mélangée à de l'encre et de la gouache.

Les miniatures et les portraits seront deux éléments particulièrement utilisés dans le développement de l'aquarelle.

La facilité de transport de l'aquarelle permettra de représenter les découvertes du Nouveau monde puis des colonies occidentales.

Technique

Les différents outils

L'outil principal est , naturellement le pinceau à aquarelle, mais on peut aussi utiliser d'autres pinceaux (ceux ci doivent pouvoir contenir une grande quantité d'eau qu'on nomme le réservoir), des éponges, du coton, des chiffons, ou bien même une brosse à dent pour projeter des gouttelettes. Pour le travail en atelier sur de grands formats, on peut quelquefois utiliser l'aérographe.

Le pinceau à aquarelle

Comme son cousin, le pinceau à lavis chinois, le pinceau à aquarelle forme un cône quand il est mouillé et utilisé de la bonne manière. Il permet aussi comme celui ci d'obtenir d'un geste un trait allant du particulièrement fin au particulièrement épais avec légèrement d'habitude. Il est le plus souvent constitué de poils de petit-gris ou quelquefois de poney (les meilleurs et par conséquent plus chers sont constitués de poils de martre kolinski).

Article détaillé : pinceau à aquarelle.

Crayon aquarellable

Le crayon aquarellable (ou crayon aquarelle) est comparable à un crayon de couleur, il sert à dessiner des détails exactement ou bien de placer les couleurs avant de les étaler avec un outil humide comme le pinceau à aquarelle.

Article détaillé : crayon aquarellable.

Pastel aquarellable

Le pastel aquarellable (ou pastel aquarelle) est quant à lui plus épais que le crayon et sert à remplir plus rapidement des zones de couleur, que ça soit par une extrémité ou à plat.

Le support

Le support est fréquemment du papier à aquarelle.

Le papier à aquarelle est le plus souvent :

La texture peut être granuleuse ou plus textile, elle influera le comportement des pigments lors de la dépose de ceux-ci sur le papier, influençant par conséquent largement l'effet texturé final si typique à l'aquarelle.

Préparation du papier

Tulipes peintes à l'aquarelle

Il existe plusieurs manières de travailler à l'aquarelle :

Il est préconisé d'avoir un papier tendu après humidification pour éviter qu'il gondole. Des creux dans le papier concentrent davantage les pigments que les bosses, cela diminué le contrôle par l'aquarelliste des propriétés du médium.

Le papier est humidifié avec une éponge sur les deux cotés, puis tendu sur une planche plutôt en bois brut (non verni) avec bandes de kraft gommé. Ceci permet d'éviter que le papier ne gondole.

Dans le cas des crayons aquarellables qui s'appliquent quelquefois à sec avant d'être dilués, il faut laisser le papier sécher (temps de séchage plus ou moins d'une heure).

Application

Aquarelle d'un carnet de croquis d'Eugène Delacroix

La lumière est exprimée par le blanc du papier qu'on débute toujours par préserver. Il est envisageable pour cela d'appliquer des gommes de réserve, qui se présentent le plus souvent sous forme de liquide blanchâtre conditionné en flacon.

Une des principales caractéristiques de l'aquarelle est la transparence de la couleur.

Il y a plusieurs façon de travailler ; pour commencer, il est fréquemment mieux de travailler par étapes successives, de couleurs particulièrement diluées en augmentant progressivement la concentration de couleur, mais n'utiliser que cette technique revient à se priver des possibilités illimitées proposées par l'aquarelle.

Il est envisageable de prendre de nombreux pigments avec un pinceau particulièrement humide, afin d'obtenir des surfaces aux couleurs particulièrement intenses. Il sera alors envisageable de mélanger par «fusion» les couleurs en y ajoutant une seconde couleur aussi dans un mélange où l'eau et les pigments sont importants afin d'obtenir différents effets de matières (nervures, nuages, dégradés…).

Quand le pinceau est particulièrement chargé en eau, la transparence et possibilité de fusion est supérieure, mais la précision s'en trouve diminuée.

Sur un bon papier à aquarelle, la couleur restera prisonnière de la surface humide sur laquelle le pinceau sera passé. Si le pinceau franchit une zone déjà humide, les pigments ont l'ensemble des chances de s'y répandre.

La zone humide formera le plus souvent une légère auréole au contour plus opaque et , au contraire, à la zone intérieure proche de ce contour plus transparente.

Elle est une des techniques qui demande le plus de dextérité, pour certaines techniques de rapidité et d'une façon plus générale de compréhension de la théorie des couleurs et des effets de l'interaction des mélanges entre eux et avec le support selon leur constituant.

Une aquarelle ne peut accepter que peu de repentirs et de retouches : il est complexe d'éclaircir une zone si on veut conserver la fraîcheur et la spontanéité de la technique de l'aquarelle. Il faut aussi savoir que l'aquarelle éclaircit en séchant et en tenir compte durant le travail.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
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