Stéphane Mallarmé

Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvins le 9 septembre 1898, est un poète français.



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Poète français du XIXe siècle - Écrivain français du XIXe siècle - Poète symboliste - Prince des poètes - Naissance en 1842 - Naissance à Paris - Décès en 1898

Stéphane Mallarmé
Mallarméphotographié par Nadar en 1896.
Mallarmé
photographié par Nadar en 1896.

Activité (s) Poète
Naissance 18 mars 1842
Paris, France France
Décès 9 septembre 1898
Valvins, France France
Langue d'écriture français
Mouvement (s) symbolisme, hermétisme
Genre (s) poésie

Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvins (commune de Vulaines-sur-Seine, Seine-et-Marne) le 9 septembre 1898, est un poète français.

Auteur d'une œuvre poétique ambitieuse et complexe, Stéphane Mallarmé a été l'initiateur, dans la seconde moitié du XIXe siècle, d'un renouveau de la poésie dont l'influence se mesure toujours actuellement auprès de poètes contemporains comme Yves Bonnefoy.

Biographie

Il perd sa mère en 1847 et est confié à ses grands-parents. Mis en pension dès 1852, il se montre un élève médiocre, et se fait renvoyer en 1855. Pensionnaire au lycée de Sens, il est marqué par le décès de sa sœur Maria en 1857. À cette même époque, il compose ses premiers poèmes d'adolescence, recueillis dans Entre deux murs, textes toujours fortement inspirés par Victor Hugo, Théodore de Banville ou encore Théophile Gautier. La découverte des Fleurs du mal de Charles Baudelaire en 1860 est marquante et influence ses premières œuvres. Cette même année, Mallarmé entre dans la vie active en devenant surnuméraire à Sens, «premier pas dans l'abrutissement» selon lui. En 1862, quelques poèmes paraissent dans différentes revues. Il fait la connaissance d'une jeune gouvernante allemande à Sens, Maria Gerhard, née en 1835, et quitte son emploi pour s'installer à Londres avec elle , ayant l'intention de devenir professeur d'anglais.

Réformé du service militaire en 1863, Stéphane Mallarmé se marie à Londres avec Maria le 10 août. Il obtient en septembre son certificat d'aptitude à enseigner l'anglais. En septembre, il est appelé au lycée impérial de Tournon (Ardèche), où il se considère comme exilé. Il ne cesse durant cette période de composer ses poèmes, comme Les fleurs, Angoisse, «Las d'un amer repos... ». Durant l'été 1864, Mallarmé fait la connaissance à Avignon des félibres, poètes de langue provençale : Théodore Aubanel, Joseph Roumanille et Frédéric Mistral, avec qui il entretient une correspondance. Sa fille Geneviève naît à Tournon le 19 novembre 1864.

Stéphane Mallarmé

L'année suivante, il compose L'Après-midi d'un faune, qu'il espère voir représenter au Théâtre-Français, mais qui est refusée. Il se lie avec le milieu littéraire parisien, surtout avec Leconte de Lisle et José-Maria de Heredia.

L'année 1866 marque un tournant pour Mallarmé ; lors d'un séjour à Cannes chez son ami Eugène Lefébure, il traverse une période de doute absolu qui dure jusqu'en 1869. Appelé professeur à Besançon, il commence en novembre une correspondance avec Paul Verlaine. En 1867, tandis qu'il est en poste à Avignon, il débute la publication de ses poèmes en prose et va plusieurs fois rendre visite à Frédéric Mistral à Maillane. Il commence en 1869 l'écriture d'Igitur, conte poétique et philosophique laissé inachevé, qui marque la fin de sa période d'impuissance poétique débutée en 1866. En 1870, il se met en congé de l'instruction publique pour raisons de santé et se réjouit de l'instauration de la République en septembre. Son fils Anatole naît le 16 juillet 1871 à Sens et , Mallarmé ayant été appelé à Paris au Lycée Condorcet, la famille s'installe rue de Moscou.

En 1872, Mallarmé fait la connaissance d'un jeune poète, Arthur Rimbaud, qu'il fréquente brièvement, puis, en 1873, du peintre Édouard Manet, qu'il défend quand ses tableaux sont refusés au Salon de 1874. C'est par Manet qu'il fait la connaissance de ensuite Zola. Mallarmé publie une revue, La Dernière Mode, qui a huit numéros et dont il est l'unique rédacteur sous divers pseudonymes, la majorité féminins. Nouveau refus des éditeurs en juillet 1875 de sa nouvelle version de L'après-midi d'un faune, qui paraît néanmoins l'année suivante, illustrée par Manet. Il préface la réédition du Vathek de William Beckford. Dès 1877, des réunions hebdomadaires se tiennent le mardi chez Mallarmé. Il fait la rencontre de Victor Hugo en 1878 et publie en 1879 un ouvrage sur la mythologie Les Dieux antiques. Cette année est marquée par la mort de son fils Anatole, le 8 octobre 1879.

À partir de 1874, Mallarmé, de santé fragile, effectue de habituels séjours à Valvins près de Fontainebleau. Il loue pour lui et ses proches le premier étage d'une ancienne auberge au bord de la Seine. Il finit par l'acquérir et l'embellit de ses mains pour en faire son «home». Là, les journées s'écoulent entre deux parties de pêche avec Nadar ou d'autres illustres hôtes, face à la forêt miroitant dans la Seine, et le poète alors de dire : «J'honore la rivière qui laisse s'engouffrer dans son eau des journées entières sans qu'on ait l'impression de les avoir perdues.»

En 1884, Paul Verlaine fait paraître le troisième article des Poètes maudits consacré à Mallarmé ; cette même année, Joris-Karl Huysmans publie À rebours, dont le personnage principal, des Esseintes, voue une vive admiration aux poèmes de Mallarmé; ces deux ouvrages contribuent à la notoriété du poète. Stéphane Mallarmé est appelé au lycée Janson-de-Sailly. En 1885, il évoque l'explication orphique de la Terre. Son premier poème sans ponctuation paraît en 1886, M'introduire dans ton histoire. La version définitive de L'Après-midi d'un faune est publiée en 1887. Un an plus tard paraît sa traduction des poèmes d'Edgar Allan Pœ.
De nouveau sa santé vacille en 1891 ; Mallarmé obtient un congé puis une réduction d'horaire. Il fait la connaissance d'Oscar Wilde et de Paul Valéry au pont de Valvins (ce dernier faillit s'y noyer... ). Valéry est un invité habituel des Mardis mallarméens. En 1892, à la mort d'Eugène Manet, frère d'Édouard Manet, Mallarmé devient le tuteur de sa fille, Julie Manet - dont la mère est le peintre Berthe Morisot. C'est à cette époque que Claude Debussy commence la composition de sa pièce Prélude à l'après-midi d'un faune, présentée en 1894. Mallarmé obtient sa mise à la retraite en novembre 1893, l'année suivante, en 1894, il donne des conférences littéraires à Cambridge et Oxford. Deux années passent, le poète assiste aux obsèques de Paul Verlaine, décédé le 8 janvier 1896, il lui succède comme Prince des poètes.

En 1898, il se range aux côtés d'Émile Zola qui publie dans le journal L'Aurore, le 13 janvier, son article J'accuse en faveur du Capitaine Alfred Dreyfus (Voir l'Affaire Dreyfus). Le 8 septembre 1898, Mallarmé est victime d'un spasme du larynx qui manque de l'étouffer. Le soir même, il recommande dans une lettre à sa femme ainsi qu'à sa fille de détruire ses papiers et ses notes, déclarant : «Il n'y a pas là d'héritage littéraire...». Le lendemain matin, victime du même malaise, il meurt dans les bras de son médecin, en présence de sa femme et de sa fille. Il est enterré auprès de son fils Anatole au cimetière de Samoreau près de Valvins.

Regards sur l'Œuvre

En lisant Hegel, Mallarmé a découvert que si «le Ciel est mort», le néant est un point de départ qui conduit au Beau ainsi qu'à l'Idéal. À cette philosophie devait correspondre une poétique nouvelle qui dise le pouvoir sacré du Verbe. Par le rythme, la syntaxe et le vocabulaire rare, Mallarmé crée une langue qui ressuscite «l'absente de tous bouquets» [1]. Le poème devient un monde refermé sur lui-même dont le sens naît de la résonance. Le vers se fait couleur, musique, richesse de la sensation, «concours de l'ensemble des arts suscitant le miracle». C'est avec Mallarmé que la «suggestion» devient le fondement de la poétique antiréaliste et fait du symbolisme un impressionnisme littéraire. Son œuvre est alors celle de l'absence de signification qui «veut dire davantage» et le poète cherche à atteindre les «splendeurs localisées derrière le tombeau».

«La Poésie est l'expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l'existence : elle doue ainsi d'authenticité notre séjour et forme l'unique tâche spirituelle.»
«(... ) Qui parle autrement que n'importe qui risque de ne pas plaire à tous ; mieux, de passer pour obscur aux yeux largement. (... ) L'attrait de cette poésie tient à ce qu'elle est vécue comme un privilège spirituel : elle semble élever au plus haut degré de qualité, moyennant l'exclusion de la foule profane, cette pure joie de l'esprit que toute poésie promet. [2]»

Influences

Œuvres

  • Album de vers et de prose (1887)
  • Pages (1891)
  • Oxford, Cambridge, la musique et les lettres (1895)
  • Divagations (1897)
Publications posthumes
Traductions

Enregistrements

Œuvres mises en musique

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. René Ghil, Avant-dire au Traité du Verbe  
  2. Paul Bénichou, Selon Mallarmé, Gallimard, 1995 

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